Survivre, et puis un jour, Vivre

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L’association,
SOS Inceste Pour REVIVRE

Créée initialement le 14 novembre 1985 par Eva Thomas, « SOS Inceste Pour REVIVRE » est une association de type Loi de 1901. Elle existe pour combattre l’inceste et les violences sexuelles sur les enfants et les adolescents et soutenir les adultes victimes dans leur enfance et leurs proches… Elle a été reconnue, en 2009, d’intérêt général. En accord avec la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, elle œuvre pour que le droit de l’enfant à l’intégrité de son corps soit respecté.

 

Si vous avez été victime d’une relation incestueuse, ou si vous êtes parent·e, ami·e, ou proche, d’une personne qui a été victime d’inceste, ou si vous souhaitez simplement vous informer ou en parler, alors…
Bienvenue sur notre site !

Nos actions

Nous sommes en lien avec le Parquet de Grenoble (le Procureur de la République et ses magistrat·es), la Brigade de Protection des Familles, la Gendarmerie, la Médecine légale du CHU de Grenoble, l’UAPED (Unité d’Accueil Pédiatrique de l’Enfance en Danger) et le Centre Régional du Psycho traumatisme Auvergne-Rhône-Alpes

Permanences téléphoniques

Ligne d’écoute : 04 76 47 90 93

Mercredi 4 décembre de 12h30 à 14h30

Mardi 10 décembre de 12h30 à 14h30

Mercredi 18 décembre de 12h30 à 14h30

Mardi 14 janvier de 12h30 à 14h30

Groupes de parole de victimes

Un entretien individuel est nécessaire pour participer aux groupes de paroles.

Mardi 17 décembre de 18h35 à 20h35

Groupe de parole de proches

Un entretien individuel est nécessaire pour participer aux groupes de paroles.

Lundi 6 janvier de 20h15 à 22h15
en visio

Ateliers yoga

Pour s’inscrire, merci de joindre l’intervenante au 06 79 42 08 94

Mercredi 11 décembre de 18h - 19h15

Ateliers théâtre

Un entretien individuel est nécessaire pour participer.

Jeudi 12 décembre de 18h à 20h

Permanences bibliothèque

Mardi 17 décembre de 16h30 à 18h30

La galerie d'expressions

La coupable innocentée

Je ne suis pas innocente ou plutôt je me crois coupable !

Et pourtant je sais que les coupables sont ceux-là qui persécutent, qui détruisent, qui ne respectent rien, ni personne.

Et à force de s’entendre dire qu’ils sont coupables, les plus innocents se demandent au fond d’eux-mêmes, s’ils n’ont pas quand même commis une faute. Mais quelle faute ?

Les mots ne sont plus là pour le dire, et ils ne sont plus là non plus pour témoigner d’une infâme calomnie, celle-là même qui pèse si lourd dans la vie de ceux qui ne l’ont pas dénoncée, rejetée à temps !

Et cette souffrance naît chez cet être innocent, puis se passe silencieusement de parents à enfants, ou parfois de grands-parents à enfants, et chaque fois elle s’installe et sacrifie une vie.

Une victime est cet enfant innocent qui si fidèle et si reconnaissant envers ceux qui lui ont transmis la vie, se charge d’une mission bien trop lourde pour lui, et dont il ne peut en comprendre les terribles conséquences. Et l’enfant, si innocent et si fragile, décide vaillamment de soulager ceux qu’il aime, ceux à qui il pense devoir tant.

Mais il paye de sa personne le prix de cette noble mission. Il se reconnaît alors coupable lui-même, d’une faute terrible dont il ne sait même pas parler. Et la culpabilité l’empoisonne, et il en oublie le poison.

Et parce qu’il se croit coupable, il s’excuse d’être là… Il parcourt sa vie sur la pointe des pieds, veille à ne pas déranger, persuadé que sa place est ailleurs, en enfer probablement, comme si l’enfer de sa vie n’était pas suffisant.

Lorsque les autres l’accusent, il se reconnaît coupable.

Quelle que soit la faute, il s’en croit l’auteur. Et parfois s’il doute quand même et qu’il cherche en lui-même ce qui fait de lui l’accusé, il retombe sur cette faute, et il cesse de chercher. Il paye pour les crimes que les autres ont commis, ce qui fait de lui la victime idéale, celle qui en toute innocence, se fait toujours condamner.

Il s’engage dans toute sorte de combats. Il s’efforce sans cesse de réparer. Et lorsqu’à bout de force, il s’autorise parfois à se pardonner, il se sent soulagé. Alors, il peut être là et simplement profiter !

Et c’est l’angoisse de renoncer à ce qui le fait vivre au présent, qui le fait hésiter à faire face à lui-même, à ses vraies motivations. Et pour ne plus commettre d’autres trahisons, il s’interdit de se poser les vraies questions, celles qui le feraient douter peut-être, du sens de sa mission.

Toi qui t’es condamné sans même te faire un procès,

Toi qui te crois coupable d’une faute dont tu ne sais même pas parler,

Ne crois-tu pas que tu devrais t’interroger sur le sens de la mission que tu t’es donnée ?

Si tu t’autorises à chercher les mots qui pourront témoigner,

Ils te parleront de l’enfant que tu étais, de ces souffrances que tu as vécues et oubliées, et peut-être aussi ils te rappelleront ta fidélité.

Tu apprendras alors à vivre sans culpabilité, et ton innocence ne sera plus jamais condamnée.

« La coupable innocentée » de Nancy Lauvernay, Extrait de S’aimer pour exister, 2004, Editions ThoT.

« On ne survit pas sans quelqu’un à aimer ».

Sophie Chauveau, Extrait de La fabrique des pervers, 2016, Gallimard.

« Être victime n’est ni une identité ni un statut. C’est un passage. »

Sophie Chauveau, Extrait de La fabrique des pervers, 2016, Gallimard.

Maux dits secrets Inceste, l’escroquerie grand format.

Nous n’avons plus ni père ni mère.

Tombées de l’arbre des générations, notre vie, volée, flotte hors du temps. Dévorées par nos aînés, vidées, aspirées, l’errance est notre sœur, l’humanité notre quête, la dignité l’angle mort de nos consciences.

La mort qui nous habite n’a pas été décelée, et mortes-vivantes nous marchons sur la poussière de nos propres ossements.

Ce qui nous porte nous plombe. Nourries de poison, nos âmes sanglotent, privées de l’envol promis.

Inconscientes de l’usurpation qui nous enferme, le cycle infernal de l’illusion nous hypnotise et nous enfume jusqu’à épuisement sur les chemins de la guérison.

Ouvrez les yeux sur la vérité, atroce, traversez cette mer de honte et de boue, courage !

La solitude aussi est une illusion, il y a ce nous au-delà de la peur qui sait et qui accueille. Ce nous de vie, de joie, de consolation, de combat aussi, de reconstruction et d’avenir. Car revivre est possible, comme l’ont fait nos héroïnes premières, Eva et les autres…

Cerise Pan La Liberté

Violence à la confiance

La confiance se développe en soi, comme une plante dont les racines prennent dans l’enfance à condition d’être arrosées, choyées, nourries par des mots bien choisis.

La violence de ceux qui préfèrent détruire plutôt que de construire, freiner plutôt que d’encourager suffit parfois à la briser, à la déraciner, et alors, l’être n’en finit plus de douter.

Ne pas se laisser pénétrer par ces mots empoisonnés. Se respecter, Réagir, Revendiquer.

De cette violence, la confiance renait difficilement, sans doute parce que les racines qui reprennent à la maturité reste fragilisées.

Nancy

L’emprise du loup sur l’enfant (Nancy)

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