Actions de prévention
De manière globale, l’association participe à la prévention de l’inceste et des violences sexuelles faites aux enfants en intervenant auprès de différents publics :
- des professionnel·les (des assistantes familiales ou assistants familiaux, des psychologues en libéral, etc.)
- des familles, du CODASE, des lieux d’accueil enfants parents, des lieux de rencontres médiatisées, etc. Au sein des associations de parents, au sein de l’Union Des Associations Familiales, etc.
- des personnes majeures victimes et proches de victimes, en proposant des soins psychologiques individuels et de groupes (stabilisation, EMDR, etc.), des écoutes, des groupes de parole, et des ateliers psychocorporels.
Vous souhaitez demander à l’association d’intervenir pour une formation ou une action de sensibilisation ? Merci de nous contacter en nous précisant le contexte de votre demande.
La prévention : des facteurs de risque et de protection
La prévention introduit la notion de facteurs de risque et de facteurs de protection pour les victimes comme pour les agresseurs. Certains facteurs sont modifiables, d’autres non.
Les actions de prévention vont cibler en priorité les facteurs modifiables et les prioriser en fonction de leur degré de causalité ou de leur corrélation avec la survenue ou non de la violence sexuelle.
Ces facteurs peuvent être individuels. Par exemple en ce qui concerne l’agresseur, les facteurs de risque qui pourraient être ciblés sont : le fait de percevoir l’enfant comme un problème, d’avoir des pensées erronées face aux abus sexuels d’enfants, d’adhérer aux mythes du viol, d’avoir des fantasmes de sexualité coercitive et d’être hostile envers les femmes, d’avoir des troubles des conduites à l’âge adulte ou une personnalité antisociale, de faibles habiletés sociales et émotionnelles, la consommation abusive d’alcool et autres substances psychoactives, des difficultés dans les relations intimes.
Concernant les enfants, le fait de développer leurs compétences psychosociales est un facteur de protection.
Quels types de prévention ?
La prévention primaire et universelle
Elle se fait en amont pour réduire la survenue de la violence sexuelle. Elle vise l’ensemble de la population. Cela implique des actions pour modifier les conditions environnementales qui la favorisent (culture de l’inceste, du viol), promouvoir des normes sociales qui favorisent la non-tolérance des agressions sexuelles.
Elle doit avoir recours à des interventions précoces et améliorer les conditions de vie des familles, ciblant l’adulte ou l’enfant mais aussi la relation parent-enfant, favoriser le développement d’habiletés pour prévenir les agressions sexuelles, favoriser la création de milieux de vie sécurisants.
Les campagnes d’information et de sensibilisation nationales en sont un exemple.
La prévention secondaire
Elle va cibler les groupes plus à risque de subir une agression sexuelle (enfants, enfants porteurs ou porteuses de handicaps) ou les agresseurs potentiels avant qu’ils ne soient passés à l’acte (numéro d’écoute à destination des personnes attirées sexuellement par les enfants : 0 806 23 10 63).
La détection, quand l’agression a déjà eu lieu : son but est la prise en charge précoce et la protection des victimes, d’éviter la répétition des agressions, une escalade de leur gravité et l’extension à d’autres victimes. Il est possible de favoriser la prise de parole de l’enfant et de lever certains freins par une formation appropriée et systématique des professionnel·les de l’enfance.
La prévention tertiaire
Il s’agit de :
- Prendre soin des victimes (prise en charge du psycho traumatisme, soutien social, prévention du suicide), favoriser l’accès précoce aux soins et leur gratuité pour réduire les symptômes, conséquences de l’agression. La CIIVISE, Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants, préconise la mise en place et le financement d’un parcours de soins spécialisés du psycho traumatisme de 20 à 33 séances réparties sur une année et renouvelable selon les besoins des victimes.
- Protéger les victimes dans leur parcours judiciaire
- Soutenir les proches et des parents protecteurs
- Prendre en charge des auteurs et autrices pour réduire la récidive
Les interventions de prévention
A destination de la population générale
Des campagnes de sensibilisation et d’information grand public (campagnes gouvernementales).
A destination des familles avec soutien à la parentalité
Les données issues de la Recherche préconisent de cibler parents et enfants, d’agir sur la composante relationnelle et de ne pas se cantonner aux seules interventions auprès des enfants.
Les enfants dès la naissance
Le développement de ses compétences psychosociales grâce aux interactions respectueuses de son corps, de ses émotions et de ses besoins avec ses parents et ses donneurs de soin.
Il est nécessaire que l’enfant ait été, dès son plus jeune âge, respecté dans son intimité, que le parent ou les professionnel·les qui l’environnent ne le traitent pas comme un objet mais un sujet de soins et sollicitent sa participation active. Il devient partenaire de l’adulte lors des soins que celui-ci lui prodigue. Cela implique la mise en place de techniques pour respecter la dignité de l’enfant. Ainsi lorsque l’on touche son corps, on sollicite sa participation, son accord. Les gestes doivent être doux, il faut prendre son temps et l’adulte lui explique ce qu’il fait (Emmi Pickler, Loczy).
Les parents
Viser le développement de compétences parentales positives précoces et les compétences sociales du parent. Développer le soutien à la parentalité.
A destination des enfants en milieu scolaire
Les enfants dans la tranche d’âge à risque : Les enfants de 7 à 12 ans, des interventions validées à l’école pour informer les enfants, leur apprendre à dire non : « Ton corps t’appartient, on ne touche pas ici, tu dis NON ! » Elles augmentent les connaissances sur les agressions sexuelles, les capacités à se défendre par rapport à l’effet de surprise et augmentent le nombre de révélations mais pas de données sur la diminution de l’incidence. Attention, ces interventions peuvent responsabiliser et culpabiliser l’enfant s’il n’a pas pu résister à son agresseur ou agresseuse. Il est important que les enfants soient avertis qu’il existe des personnes qui agressent sexuellement les enfants, et que le plus souvent ce sont des personnes connues, des proches, des membres de la famille. Il n’y a parfois pas de violence apparente car l’agresseur ou l’agresseuse semble attentionné·e.
A destination des professionnel·les de l’enfance (enseignant·es, animateurs ou animatrices, professionnel·les de santé, etc.)
La formation systématique et l’accompagnement des professionnel·les encadrant les enfants permettraient de lever les freins au repérage, et de renforcer leur capacité à détecter et signaler les situations de violence. Il s’agit de les inciter à écouter l’enfant quand il parle mais aussi à poser les questions spécifiques à la détection.
Permanences téléphoniques
Ligne d’écoute : 04 76 47 90 93
Mar 3 et 17 septembre 2024 de 12h30 à 14h30
Groupes de parole de victimes
Un entretien individuel est nécessaire pour participer aux groupes de paroles.
Mar 3 sept. 2024 de 18h35 à 20h35
Mar 24 sept. 2024 de 18h35 à 20h35
Groupe de parole de proches
Un entretien individuel est nécessaire pour participer aux groupes de paroles.
Lun 26 aout 2024 de 20h15 à 22h15
en visio
Ateliers yoga
Pour s’inscrire, merci de joindre l’intervenante au 06 79 42 08 94
Pause estivale
Ateliers théâtre
Un entretien individuel est nécessaire pour participer.
Pause estivale
Permanences bibliothèque
Mardi 3 septembre de 16h30 à 18h30
Mardi 24 septembre de 16h00 à 17h30
Une demande d’informations sur nos actions ou notre formation, nous sommes à votre disposition
Par téléphone : 06 52 35 98 44
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